Le point de départ anecdotique de notre action pourrait être l’adoption lors d’une des votations du début 2014 de l’initiative demandant l’introduction de quotas sur l’immigration (qui a d’ailleurs donné lieu à des réactions hystériques des tenants de l’Europe léviathan de Bruxelles, notamment d’un rouquin au tracé idéologique tortueux et aux penchants contestables qui a été bien inspiré de prendre enfin sa retraite politique…). L’union Européenne qui se cherche s’agace de la réussite de contre-modèles, par exemple celui de l’enclave prospère que représente la Suisse.
Il est vrai qu’un pays qui exerce la démocratie directe, qui conserve une croissance appréciable (plus en 2 % pour la partie romande de la Suisse en 2013) et dont l’endettement public est à la fois très modéré et surtout sous contrôle, cela agace nos eurocrates de droit divin…
La Suisse ne veut pas être victime de son succès, elle veut garder son identité, voilà qui est compréhensible…
Mais alors qui va soutenir la poursuite de la croissance, pour pallier aux limites de la démographie nationale?
A vrai dire les résultats de la votation sur l’immigration ne se font pas encore vraiment ressentir en 2014, il faut du temps pour qu’une législation soit préparée puis mise en place, a priori le vrai tournant sera en 2016.
De par sa taille (les petits pays échangent logiquement beaucoup plus que les gros) la Suisse est un pays très ouvert économiquement parlant, qui échange beaucoup avec ses voisins et l’ensemble de la planète, avec un succès reconnu.
D’ailleurs, pour accompagner sa croissance, la Suisse a besoin d’un nombre croissant de spécialistes IT ; un rapport très étayé (de septembre 2014) publié par l’association faîtière du secteurs des technologies de l’information et de la communication ICT Switzerland estime que le pays aura besoin de 87 000 spécialistes IT d’ici à 2022, et si l’immigration est limitée à 40 000 personnes par an comme le prévoit la votation de février 2014 le déficit de spécialistes IT atteindra les 30 000 personnes.
Pourtant le positionnement de Transycons n’est pas de proposer nos services seulement du fait que faute de salariés en nombre suffisant sur place, il faudra les faire travailler de l’étranger.
Non, nous voulons nous placer sur la marché Suisse de la création de site internet et le développement d’applications web car nous pensons que nous pouvons aider les entreprises romandes, lesquelles sont d’ores et déjà demandeuses d”expertise.
La Suisse possède en effet la culture des start-up technologique, comme en atteste d’ailleurs « Switzerland, start up nation », le manifeste en faveur des start-up suisses promu par l’excellent magazine économique Bilan.
Et de fait nous sommes contactés pour réaliser des développements PHP en nearshore pour des start-up de Romandie. Au tout début la réduction des coûts d’une start-up est primordiale, car à ce stade, ce sont souvent les associés qui financent ces projets d’entreprises sur leurs propres économies. Ce qui nous met fatalement en concurrence avec les agences web offshores, certaines dirigées d’ailleurs par des Suisses…
Nous avons aussi eu des contacts avec des agences web Suisses désireuses de sous traiter à l’étranger pour trouver des ressources web low cost, mais selon nous les coûts ne doivent pas être le seul critère de choix, nous tenons à conserver une approche à valeur ajoutée, avec du web design sur mesure, pour réaliser des sites dont nos clients et nous même pourrons être fiers, et non pas simplement « débiter » des sites passe partout réalises avec un template graphique, ce que de nombreux freelance touche à tout peuvent tout à fait réaliser avec une souplesse maximale.
En outre, nous avons constaté depuis la mise en ligne de la dernière version de notre site web que le trafic en provenance de Suisse talonne celui de Belgique, et met la Suisse en troisième position des pays francophones, loin devant le Canada, ou les francophones sont pourtant bien plus nombreux… Une marque d’intérêt renforcée par le nombre moyen de pages vues et temps passé sur le site, très supérieur à la moyenne…
Pour avoir réalisé une première étude de marché, nous avons conscience que le marché du web tant en Suisse que dans la partie Romande est très exigeant, des confrères SSII ont parfois comparé la Suisse à une forteresse imprenable. Il faut du temps, de la détermination et de la compétence pour qu’un prestataire web near-shore se voit donné une chance, et il devra dès le départ se montrer à la hauteur notamment au niveau de la qualité.
Vouloir travailler pour les agences web et start-up de Suisse Romande est une école de patience, persévérance et humilité. Il y a beaucoup à apprendre…
Nous estimons cependant avoir toutes nos chances de percer en Suisse, et ceci pour au moins trois raisons :
1 – Expérience et polyvalence : Transylvania Consulting existe depuis 2002 et est pleinement opérationnelle depuis 2003. L’expérience accumulée par les cadres de l’entreprise, dans un domaine par ailleurs assez jeune, est considérable. Et nous pouvons traiter une large palette de demandes clients : graphisme pour le web, intégration html/CSS, adaptation de modules de CMS OpenSource, programmation spécifique, administration systèmes, référencement internet, campagnes de liens sponsorisés, animation de réseaux sociaux…
Et comme personne n’est expert en tout, et notre entreprise d’une trentaine de personnes n’y fait pas exception, nous avons aussi la possibilité d’aiguiller des projets sur des technologies que nous n’utilisons pas vers plusieurs autres SSII partenaires de Cluj avec lesquelles nous avons des collaborations régulières, et que nous connaissons donc bien.
2 – Nous faisons la pari d’une présence commerciale dans la région, avec une représentation dans la zone du Jura. Il ne s’agit pas d’un coup de tête ou d’un pari à courte échéance, mais d’une stratégie d’enracinement qui doit laisser le temps au temps. Cela nous met à portée des clients de toute la Suisse Romande, lesquels pourront juger du sérieux de leur(s) visiteur(s), et on peut même envisager ensuite (suite à engagements de non concurrence en bonne et due forme) des visites conjointes chez des clients finaux ou prospect des agences web Suisses, sous la forme de task force, chacun apportant son expertise personnelle (nous pouvons apporter sur place un vrai savoir faire sur le référencement internet par exemple…)
3 – Tout ceci pourrait ne pas être suffisant, car il est reconnu que « les Suisses veulent travailler avec des Suisses ». il faut donc au minimum avoir des références… d’autres Suisses.
Or nous avons récemment réalisé un site (et un deuxième est en cours) pour le développement d’activité d’un « vieil » ami entrepreneur romand, (du canton de Fribourg) lequel nous a exprimé à la livraison dudit site sa franche satisfaction. (merci Olivier!)
En général nous ne travaillons pas avec les clients finaux, à la fois pour ne pas concurrencer nos clients naturels qui sont les agences web, mais aussi du fait que notre métier est avant tout celui de « fabricant de sites web », nous n’avons pas la structure et la ressource humaine qui permet aux agences web suisses de réaliser localement l’accompagnement nécessaire des clients qui ne sont généralement pas du domaine du web… alors à chacun son métier… mais quand un ami a besoin d’un site web, et qu’il a déjà travaillé concrètement sur le projet, il serait dommage de le décevoir… quitte à tâtonner davantage que si une agence avait déjà bien cadré son besoin…
Nous démarrons aussi une collaboration très prometteuse avec une agence digitale située de l’autre côté de la barrière des Rösti, à Lucerne, mais notre engagement de confidentialité ne nous permet pas d’être trop spécifique sur le travail web déjà réalisé.
Il est possible qu’à ce stade nos internautes suisses ne soient toujours pas convaincus, alors voici encore un argument de poids ; l’ouverture en juillet 2014 d’une ligne aérienne DIRECTE entre Bâle et Cluj Napoca, grâce à la compagnie Wizzair, suivie le 21 décembre 2014 d’une déserte directe entre Genève et Cluj. Tous ceux qui se sont retrouvés « en rade », parfois pour une longue durée, après avoir raté (sans avoir quoi que ce soit à se reprocher) une correspondance connaissent la valeur des vols directs…
Il est certain que de pouvoir recevoir un interlocuteur commercial dans ses propres locaux en Suisse est un réel avantage, cela rassure et permet d’obtenir facilement de nombreuses informations sur la manière de travailler. Mais l’interlocuteur n’est pas omniscient, et il existe bien des cas ou on peut souhaiter se rendre dans les locaux du prestataire / sous traitant web, c’est là d’ailleurs que la notion de nearshore (par rapport au offshore) montre un de ses principaux attraits, la proximité géographique.
Que vous vouliez vous assurer de la réalité concrète de la web factory (sinon qu’est ce qui vous garantit que vous n’aurez pas affaire à une sous-traitance en cascade plus ou moins avouée ?), travailler en profondeur sur un cahier des charges en faisant appel successivement à diverses expertises de la future équipe projet, ou faire une revue de projet en cours de route, vous serez arrivés à destination le temps d’une bonne sieste… ou de toute autre activité de durée très limitée 😉
Ensuite, (dans la foulée d’une première visite…) pourquoi ne pas tenter à titre de rodage un test sur un petit projet web non urgent, et si les résultats vous conviennent, vous aurez tout loisir de renforcer progressivement la collaboration avec la sous traitance de projets du web Suisse de plus en plus ambitieux…
En effet, dès lors qu’il est question de mettre en place une collaboration durable, il est inutile voire dangereux de se précipiter, mieux vaut tester la communication, rapprocher les méthodes et clarifier les demandes implicites en travaillant sur des projets de plus en plus exigents et au planning de plus en plus serré…
Voila, pour davantage d’info cela pourra très bientôt se faire sur place, dans vos agences web des différents « cantons romands »… la mise en place doit être effective à la fin janvier 2015… à très bientôt !