Bien souvent, quand il est question de faire développer un site web, surtout sur mesure, l’option de la création du site web offshore est mise sur la table. Bien sûr pour une question de budget, et parfois aussi pour raccourcir les délais. La pénurie de développeurs est souvent prégnante…
Développement offshore, une question de confiance
Compte tenu de la distance et de la nouveauté de la relation, le versement d’un acompte significatif est généralement nécessaire pour valider la commande. Or un prestataire qui ont mal estimé la difficulté d’un projet et la capacité de l’outil choisi à répondre à la demande peut abandonner le projet en cours de route. Ceci sans forcément rembourser l’acompte, car il aura fourni un travail conséquent, bien que sans issue.
La confiance est donc un élément nécessaire, à ne pas négliger.
Confiance dans le prestataire offshore
Le premier élément de confiance est lié au prestataire offshore en lui même. Est-ce une entreprise ou un simple freelance? Existe t’il depuis longtemps ou vient-il juste de se lancer ?
Un fois un minimum de débroussaillage effectué, le choix se fera souvent grâce à la recommandation d’une connaissance qui a déjà suivi ou au moins eu vent de la création d’un site web par le prestataire offshore en question. Il existera un écho réel et positif sur une création de site web passée.
Une vision positive du pays du développement
Un deuxième élément de confiance sera lié à une expérience positive de soi même ou d’un proche avec un prestataire du pays en question. Même pour un domaine d’activité assez différent. Cela donne un élément de sérieux professionnel qui rassure. Surtout quand les journalistes, toujours à la recherche de sensationnel, donnent sinon une image caricaturale d’un pays. Uniquement via ses travers…
Le mode de travail utilisé
La manière dont développe l’agence web offshore est également un facteur de rapprochement. Si la méthode est familière au client, cela augmente les chances de trouver un accord. Surtout si le montant de l’acompte reste raisonnable, et que la suite du paiement se fait progressivement, sur la base des livrables convenus !
On pourrait en citer d’autres, notamment une expérience réussie dans la création de sites en offshore, mais nous estimons avoir faire le tour des principaux facteurs de confiance.
Une question de formalisation
Pour que le projet de passe bien, et même simplement pour pouvoir obtenir un devis pour votre projet de développement offshore, vous aurez besoin d’un descriptif précis de votre besoin de création de site web. Ceci implique notamment :
D’avoir la capacité de transmettre à l’agence offshore le détail de votre projet, notamment avec un vocabulaire adapté. En effet, le travail de création doit être bien compris, pour pouvoir être quantifié, donc que soit évalué le temps nécessaire, et mécaniquement le coût induit.
Cela passe par la définition d’une arborescence, du contenu des différentes pages, des fonctionnalités, user case, langues, éventuelles solution de paiement et de transport…
Il est aussi primordial de définir dès la début l’importance de la partie du site paramétrable pour le futur (par exemple la possibilité pour l’administrateur du futur site de réactualiser facilement les prix de matières permettant de mettre à jour un générateur de devis).
Une question de méthode
Si vous en avez la possibilité, notamment si vous comptez faire développer une série de sites ou appli web en offshore, commencez par un petit projet. Cela permet de rapprocher les méthodes de travail, le vocabulaire des deux partenaires. Cela aide surtout à mettre à jour les implicites, c’est à dire des automatismes qui semblent évidents quand on fonctionne en interne ou avec un très ancien prestataire. Mais avec une nouvelle agence web offshore dont les attentes des clients sont toutes différentes, rien n’est évident à priori. Mieux vaut donc être très explicite. Et comme il y a toujours des écarts avec les attentes peu explicites et ce qui a paru « logique » voire « évident » à l’acheteur, il faut se ménager du temps pour rectifier les choses !
C’est la deuxième recommandation ici : ne pas démarrer une nouvelle collaboration sur un projet de création de site web urgente / pour hier. La marge de délai doit être sensiblement plus conséquente quand des interlocuteurs n’ont jamais collaboré ensemble par le passé.
Ensuite, il doit exister une stabilité des validations chez les décisionnaires. Il arrive encore trop souvent qu’en cours de projet, des choses qu’on croyait figées et sur lesquelles on a déjà commencé à travailler soient remises en cause par un nouveau décideur qui a soudainement eu envie de donner lui aussi son avis. C’est le rôle du chef de projet web côté client de s’assurer que les éléments qu’il transmet au web-développeur offshore ont validés et complets. Sous peine de mettre en péril le budget convenu.
Outre les spécifications communiquées, le chef de projet web coté client doit s’assurer qu’une fois que les gabarits de pages et les maquettes de pages sont validés dans son entreprise, on n’y revient pas. Sinon une grande partie du travail offshore de front-end risque d’être remis en cause, avec encore une fois un impact parfois majeur sur le budget du site web.
Enfin, même au moment de la validation finale, les modifications doivent être relativement mineures, et ne pas aller à l’encontre des bases du projet. Ceci encore une fois pour une maîtrise des coûts bénéfique à toutes les parties.
Autonomie du prestataire offshore sur les modifs
Après la création du site web en offshore se posera au plus tôt la question de sa maintenance évolution. Il est évident qu’il vaut bien mieux que les interventions / modifications soient faites par la structures, et mieux les personnes qui ont développé le site web.
Pourtant, comme il s’agit souvent de petites taches, la logique de la demande de cotation n’est pas adaptée. En effet, de multiples étapes sont nécessaires :
– étude (chef de projet et un opérationnel qui parfois passent quasiment autant de temps pour analyser l’impact de la demande que pour la traiter…)
– cotation,
– transmission de la réponse,
– attente,
– réponse au bout d’un certain délai,
– le chef de projet transmet la commande à un opérationnel qui réalisera le travail (pas forcément celui qui a fait l’étude car il n’est plus forcément disponible…)
– vérification du travail
– mise en ligne
– information du client
– préparation des éléments pour la facturation (les temps passés étant généralement un peu au dessus ou au dessous de ce qui a été estimé)
Bref, si une telle manière de procéder est envisageable pour des évolutions très conséquentes de site web, elle devient vite prohibitive pour des petites demandes envoyées au fil de l’eau. En effet, si on traite ces modifications au forfait, on passe proportionnellement beaucoup de temps en administratif. Donc sur des taches non directement productives.
En plus , compte tenu de la distance qui fait qu’on a pas forcément toutes les infos, et du risque réel de bugs de régression ailleurs sur le site ou l’application, le prestataire offshore aura intérêt à gonfler ses cotations sur les modifs, pour limiter les risques de pertes.
Bref pour ce type de besoin, mieux vaut prévoir dans le contrat de développement en offshore d’un site web un mode de facturation des modifications économique et transparent.
Concrètement, on oublie la cotation, mais on fait en sorte que le prestataire offshore produise régulièrement, en général tous les mois, des rapports détaillés. Ces rapports présenteront tache par tache, de manière précise, pour chaque intervenant les taches réalisées. Avec chaque fois un temps associé. La périodicité mensuelle permet d’obtenir au besoin des informations complémentaires avant que le souvenir des taches réalisées ne se soit trop dissipé dans les esprits des développeurs offshore concernés.
Pour conclure, la continuité de la collaboration est largement préférable pour amortir les inévitables tâtonnement du début de la collaboration. Il vaut mieux que les projets web offshore s’enchaînent, avec une interacteur des acteurs de plus en plus d’efficace. A contrario, un « projet one-shot » serait comparativement moins rentable.
Mais de toute manière, bien souvent essayer la création de sites web en offshore, c’est l’adopter. Cela permet de passer à des projets de plus en plus ambitieux, sous des délais de plus en plus exigeants.