Voici un éclairage complémentaire du précédent article sur le développement informatique pour les start-up, avec ici un aspect plus « méthodologique ».
Au fur et à mesure que les start-up gagnent du terrain sur le marché, elles représentent une part de plus en plus importante du marché des services informatiques et web. Et donc aussi une part de plus en plus importante de notre portefeuille de clients.
Voici les grandes lignes de l’organisation du développement web pour ces start-up, et les faits saillants que nous avons pu observer.
Solution de développement pérenne pour start-up
Il y a souvent deux cas de figure ;
– Si les start-up se sont développées grâce à des ressources internes, et elles arrivent aux limites de ce qui est possible, soit par manque d’un certain type de ressource, soit du fait de spécialiser les ressources de développement maison sur les taches à la plus forte valeur ajoutée.
– Si elles ont été assez “opportunistes” dans le recours à leurs ressources de développement, elles ont développé leur base web en ayant recours à diverses personnes, et elles arrivent à une situation ou après divers talonnements, elles ont besoin de consolider leur situation via le recours à une équipe de développement offshore stable.
Dans les deux cas, il existe une vision de long terme du partenariat entre la start-up et l’agence de développement offshore.
Des start-up très attentives au choix du prestataire
Le besoin des start-up d’un partenaire durable implique pour elles d’être très attentives au mode de sélection de la structure de développement offshore/nearshore.
Il y a généralement plusieurs étapes pour cette sélection :
– D’abord une sélection sur le papier, soit via un appel d’offre, puis une short-list, soit via une demande d’informations et de tarifs précis.
A noter que le prix est bien sur un critère important, les budgets développement des start-up n’étant généralement pas extensibles, et il faut limiter au maximum la dilution pour les associés…
– Ensuite une visite au prestataire offshore des décideurs voire opérationnels impliqués permet de bien valider que ce prestataire correspond bien tant aux attentes explicites, que celles plus subjectives (le feeling…, tomber sur des gens avec lesquels on a envie de travailler, ça compte aussi…).
– Enfin, chaque fois qu’il est question d’un renforcement de la collaboration ou d’un nouveau domaine de développement, le prestataire offshore sera à nouveau sollicité précisément (y compris via un petit test) pour savoir si il est en mesure de traiter les demandes nouvelles (ou développements nouvellement externalisés)
L’agence offshore soit être polyvalente et autonome
Nous constatons au fil du temps que les demandes que nous recevons d’une même start-up sont de plus en plus diversifiées ; maintenance évolution sous diverses technologies, crawling, création de site corporate, graphisme pour le site et diverses publications sur les réseaux sociaux…
A noter aussi que les start-up clientes ont une vision sur le long terme, leurs besoins sont rarement urgents, donc quand elles nous consultent sur un point précis sur lequel nous n’avons pas assez d’expertise, elles peuvent nous laisser le temps de renforcer le savoir faire humain qui leurs sera par la suite affecté par exemple sous forme d’équipe dédiée…
De plus, nous avons constaté que les start-up apprécient beaucoup l’autonomie des équipes de dev. Si les pilotes coté client savent se rendre disponibles pour expliquer, guider, orienter les développeurs qui démarrent une nouvelle activité, ensuite, ces développeurs jouiront d’une très large autonomie pour s’organiser, dans le cadre des priorités définies par les différents tickets ou listes de taches à accomplir.
Ainsi, comme les pilotes sont très occupés par de nombreuses taches, ils ne valident qu’assez rarement, en série, les tickets traités par les développeurs offshore qui leur sont affectés.
Focalisation sur les outils de pilotage de projets
Nous avons aussi observé que les start-up qui font faire leurs développement en offshore apportent une grande attention aux outils de suivi de projets et d’échange.
En fait cela ne touche pas spécifiquement les équipes offshore, mais l’ensemble des fournisseur de services pour les start-up.
Cette approche est certainement liée à une attirance logique des start-up pour des outils « techno », mais ce n’est pas la seule raison.
Souvent, le pilotage dans les start-up est assuré par quelques personnes qui ont de multiples fonctions, et sont très occupées.
Elles ont donc besoin d‘outil pour suivre au plus près, et de façon efficace, le travail de la sous traitance qui proportionnellement représente une très grosse part de la VA. On peut même parler d’écosystème de sous traitance assez riche qu’il faut suivre et animer.
De plus, ces outils de gestion de projet permettent aux pilotes de la start-up de disposer de données homogènes, donc précieuses pour réaliser le pilotage et le suivi des coûts quasiment en temps réel.
Bien sûr, qui dit homogénéité des outils pour la start-up dit hétérogénéité pour les prestataires offshore, dont les salariés non dédiés à 100 % pour un client (par exemple pour traiter les demandes ponctuelles de graphisme) devront jongler pour leurs échanges entre skype, Zoom, Whatsapp, etc, ce qui provoquer au début quelques grincements de dents, le temps de s’accoutumer…
Des start-up très peu formalistes
C’est le dernier point à souligner ici ; nous travaillons généralement sans contrat avec nos clients start-up, soit qu’il n’en ait jamais été question, soit que les responsables des start-up en question n’aient jamais eu le temps de se pencher sérieusement sur le sujet, vu la diversité des taches que ces personnes doivent assumer au quotidien.
Ceci n’est d’ailleurs pas une mauvaise chose, on observe en Roumanie ou les contrats B to B sont très à la mode qu’ils sont très souvent en retard sur la réalité opérationnelle, il est difficile de les tenir très régulièrement à jour pour qu’ils collent aux évolutions régulières des besoins clients…
En fait nous fonctionnons, surtout sur le plan facturation, sur la base de ce qui a été convenu lors d’échanges d’emails, et quand il faut évoluer, c’est réglé par un nouvel échange d’emails.
Il fait dire que les collaborations démarrent généralement graduellement, suite à une visite et un petit test, donc au départ les enjeux financiers sont minimes pour les deux parties.
Et ensuite, une approche pragmatique permet de s’adapter avec souplesse aux nouvelle situations et aux nouvelles demandes.
Le record de formalisation que nous ayons rencontré à été lors de la réponse à une première demande de 100 h de travail pour une start-up du Luxembourg (on est déjà dans l’aire germanique) pour laquelle nous avons préparé… un bon de commande…
En conclusion, Après avoir dû notre démarrage à une start-up, nous revenons en quelque sorte à nos premières amours car nos principaux clients en développement offshore sont désormais souvent des start-up. Simplement nous bénéficions aujourd’hui d’une diversification du portefeuille client qui rassure tant les start-up clientes… que nous mêmes !