Nous avons constaté récemment que pour certains donneurs d’ordre, une équipe de développement web offshore apparaît comme une roue de secours miracle. Quand votre propre équipe s’évapore, que vous avez presque épuisé votre délai, que vos tickets ne sont pour beaucoup pas explicites (ils ne sauraient remplacer de vraies spécifications) et que vous n’avez personne pour briefer en détail la possible équipe de développement web offshore… n’espérez pourtant pas des prodiges.
Même en multipliant les ressources, si les goulots d’étranglement sont trop importants, en off-shore comme en on-shore, il faut d’abord donner le temps au temps pour permettre d’organiser le travail et de le cadencer de manière raisonnable. Il est inutile, et même dangereux d’avoir de faux espoirs sur ce que peut réellement apporter le développement web offshore.
Voici quelques indications en guise de premier mode d’emploi :
Les contraintes du développement offshore…
En premier lieu, il faut spécifier, décrire précisément les besoins.
C’est d’autant plus nécessaire d’une part du fait de la distance, et au delà du simple fait que l’équipe de développement n’est pas à coté de celui qui a formulé la demande, donc il est plus difficile d’obtenir des précisions “à la machine à café”.
La distance est d’ailleurs un facteur qui pourrait favoriser les incompréhensions.
Donc spécialement tant que les automatismes ne sont pas encore en route, bien spécifier est vraiment nécessaire.
Autre contrainte, les décalages multiplies qui peuvent exister entre le prestataire de développement web offshore et le donneur d’ordre ;
Le décalage peut bien sur être culturel, avec dans certaines cultures une tendance à mettre les problèmes « sous le tapis », ce qui n’aide pas à rectifier le tir. Le client ne peut pas deviner qu’il va au devant de problèmes.
Il y a aussi des décalages d’ordre calendaires (les fêtes et jours fériés sont en partie voire largement différents).
Dans le cas de ressources clés, bien se renseigner sur la durée des préavis légaux en vigueur dans le pays du ou aura lieu le développement web offshore, dans certains cas les préavis peuvent être très courts, ce qui peut impacter un projet,
Enfin, n’ayant pas d’équipe sous les yeux, le donneurs d’ordre doit être très vigilent sur la partie suivi des délais, en mettant en place si nécessaire un système pour suivre assez précisement l’avancement de ses projets.
…sont contrebalancées par de réelles opportunités
Le premier avantage, peut être le principal, est celui de disposer sans efforts des ressources nécessaires. Plus de problème pour recruter le personnel, le gérer / fidéliser, plus de contrainte d’espace et toute la logistique induite par chaque poste de travail internalisé.
On trouve aussi beaucoup plus de flexibilité quand on sous traite les développements, que ce soit en volume de ressources, en diversité de compétences technologiques ou de technologies maîtrisées… Mais il est important de guider le prestataire de développement offshore en lui indiquant les besoin que vous voyez arriver (de part vos ventes ou les projets en cours de spécifications). En effet, dès lors que le prestataire sait comment vous allez évoluer, il peut préparer à l’avance le type de ressources qui vont vous être nécessaires.
Un autre gros avantage est de travailler avec un structure qui, si elle est bien choisie, permettra d’établir un partenariat durable, en installant des automatismes au fil des projets.
Les décalages horaires présentent aussi des avantages, dans certains cas les donneurs d’ordres découvrent le matin en arrivant au travail les développements que les équipes offshore ont réalisé pendant leur journée à elles.
Enfin, last but nos least, la principale opportunité est celle de bénéficier d’une meilleur rapport qualité prix que chez soi. Il ne faut pas non plus être naïfs, les prix du offshore ne sont plus les mêmes qu’il y a une quinzaine d’années, quand seuls quelques « aventuriers » osaient tenter certaines destination.
Aujourd’hui avec la démocratisation du développement offshore, les prix ont logiquement monté, et plus on se rapproche géographiquement des pays les plus riches, plus les prix, mais aussi la qualité de la prestation ont tendance à augmenter. C’est tout l’intérêt mais aussi l’exigence du développement nearshore.
Bien sûr les prix demeurent intéressants, mais il ne faut pas perdre de vue que le coût de développement d’une application pour une start-up par exemple ne représente qu’une fraction des coûts de cette entreprise, il y a par ailleurs de nombreux autres coûts, études et suivi de la concurrence, promotion, force commerciale, pilotage, etc, donc le « bonus coût » du développement offshore doit être vu comme une économie bienvenue, mais pas quelque chose qui va rendre très rentable un projet qui ne serait absolument pas passé sans recours à l’offshore.
On voit donc que si on veut cumuler l’intérêt de l’externalisation et celui du offshore, il faut être vigilent et réaliste.
L’important est aussi d’éviter les préjugés, et une bonne entrée en matière est souvent une immersion dans le concret, avec une visite chez le ou les prestataires pressentis.
Il faut ensuite se roder progressivement, si vous avez juste besoin ponctuellement d’un site cela aura beaucoup moins d’intérêt, car les automatismes se prennent avec le temps… Par contre ensuite ils sont pérennes car on travaille avec une entreprise prestataire, et pas un freelance électron libre…