L’activité de référencement internet est devenue depuis le dernier trimestre de l’année dernière un pôle à part entière de la société.
En fait cela va paradoxalement (en apparence) de pair avec un recentrage de notre activité sur la création de sites et applications web, qui était déjà notre cœur d’activité.
En effet, après diverses consultations sur des demandes liées au domaine du BPO, lequel pourrait être caractérisé en simplifiant par de la systématisation de travaux de petites mains, nous sommes arrivés à la conclusion qu’en dépit de tarifs plutôt tirés, nous serions toujours plus cher que certains pays ou Iles d’Afrique, surtout quand certains donneurs d’ordres français travaillent directement avec leurs opérateurs sur place (ce qui est possible sur les prestations simples et peu techniques). Ne demandez pas si les prestations demandées sont vraiment fiables et pérennes, les prix cassés coupent court à toutes discussions. Et comme cette activité de BPO était déjà très marginale chez nous, étant surtout destinées à des clients réguliers du web ayant des besoins «annexes», nous avons décidé d’arrêter de communiquer sur la partie BPO, tout en laissant la porte entre-ouverte au titre des prestations dites de «webmastering».
De son côté le référencement était au départ le parent pauvre de la création de sites web, bien longtemps ignoré des techniciens, ou au mieux toléré avec suspicion comme une source de problèmes supplémentaires.
Le fait que le référencement ne soit pas une science «dure», mais plus le produit de l’observation par de multiples acteurs non neutres du comportement fluctuant de google n’arrangeant bien évidemment rien…
Ceci jusqu’au moment ou de plus en plus d’entreprises se sont intéressées au retour sur investissement de leur site, ce qui impliquait de générer un trafic important, et au maximum ciblé. Ou comment les techniciens se sont retrouvés rattrapés par le marketing…
Et de fait, si par le passé nos clients avaient plutôt le réflexe d’avoir un partenaire pour la création de sites, et un autre pour leur référencement réalisé après la création, cette séparation est apparue de plus en plus artificielle, voire handicapante… (voir notamment le précédent article sur l’intérêt d’intégrer le référencement internet complètement en amont de la création d’un site web pour être plus performant et éviter de défaire en bout de chaine ce qui a déjà été fait par les intégrateurs web…)
Or nous avons vécu et vivons la pression des clients agences web, surtout celles qui ne traitent pas le référencement en interne, pour leur proposer des solutions intégrées de création de sites ET référencement. D’où un tendance au développement rapide de cette activité au sein de notre «usine du web».
Il est clair que nous ne saurions revendiquer 20 ans d’expérience dans le référencement, mais ce sujet nous taraude depuis tout de même… 2002, à savoir à l’époque du lancement de notre tout premier site web…
L’auteur de ces lignes s’était plongé dans ce nouveau thème délicieusement connexe à son cher marketing, et avait progressivement obtenu des résultats honorables, (notre plus gros client avait même demande que nous retirions son nom de nos références alors qu’il avait initialement donné son accord, ne pensait pas que nous monterions autant dans google…). Et pourtant mon allergie à la technique étant encore plus prononcé qu’aujourd’hui… 😉
On en était à l’époque à un système artisanal, que nous avons progressivement industrialisé pour être capables de traiter aujourd’hui le référencement d’une cinquantaine de sites clients par mois…
Certains me rétorqueront que le référencement n’est pas quelque chose de technique… ce qui n’est pas forcément vrai. Il est vrai qu’inscrire un site dans des outils de recherche ne demande aucune compétence technique particulière, juste une bonne connaissance de la langue du l’outil de recherche et un solide bon sens pour choisir la catégorie la plus appropriée. On peut aussi noter que beaucoup de taches des référenceurs peuvent être simplifiées, comme par exemple l’ajout des titres de pages et des balises méta qui peuvent se faire très simplement grâce à des interfaces d’administration, donc sans plus intervenir dans le html…
Il n’empêche que la structure technique des sites doit être pensée en fonction du référencement, ce qui implique l’ensemble du processus de création des sites. Il faut aussi veiller que les pages n’aient qu’une seule URL, pour éviter le duplicate content.
Toujours sur l’aspect technique, il n’est pas inutile de signaler que notre responsable de l’activité référencement possède aussi des compétences dans l’intégration de sites web, ce qui apporte à toute l’équipe un éclairage précieux pour comprendre la logique et la démarche des collègues qui réalisent les sites.
D’autres pourraient me rétorquer que le bon référencement est avant tout un travail d’artisans, réalisant un travail très ciblé, sur mesure, et pas « d’industriels » du web…
Ceci est peut être vrai sur des besoins ultra précis de grands comptes (et encore), mais il faut bien voir que la taille nous donne une force de frappe incomparable ; une fraction du temps de chaque personne de l’équipe peut sans problèmes être consacrée à la recherche de nouveaux outils de recherche, à des tests, des évaluations de positionnement, de la veille sur les nouvelles techniques et tendances. Nous pouvons aussi spécialiser les personnes pour une efficacité accrue (sans négliger cependant la polyvalence des membres de l’équipe référencement).
Au final donc, il est clair que le référencement doit être dans notre cœur d’activité. Et je parle ici du référencement au sens large, incluant en complément des référencements naturels et manuels (gratuits) les campagnes payantes de liens sponsorisés de type adwords… (il y aurait un article à faire sur ce domaine dans lequel nous sommes aussi présents depuis quelques mois).
En fait, j’irai même beaucoup plus loin ; créer un site internet juste parce que les autres le font sera de plus en plus dépassé, les professionnels du web doivent vraiment apporter un support complet à leurs clients entrepreneurs, à savoir :
1 – Support marketing, voire stratégie d’entreprise en amont pour voir comment un site web s’insère dans la stratégie d’entreprise, va l’aider à se développer, tout en étant compatible avec ses moyens présents et futurs (la aussi cela méritera un article…)
2 – Assistance poussée à la rédaction d’un cahier des charges précis et adapte à ce que peut apporter de mieux le web au client. Les entrepreneurs, notamment les responsable de petites structures ont peu de temps à consacrer au web, et il est du devoir des spécialistes du web de prendre le temps de bien comprendre l’activité de l’entreprise pour en donner une image aussi fidèle, donc originale, attractive, et vendeuse que possible.
Dans les faits, c’est au spécialiste du web d rédiger le cahier des charges qu’il devra au final bien faire valider.
3 – Et bien sûr un support au référencement pris en compte le plus en amont possible. Cela inclut la définition d’une bonne architecture de sites du point de vue des moteurs de recherche, et une récupération à la sources des informations, ce qui permettra une plus grande liberté dans la rédaction, et donc l’optimisation des textes…
Ces trois point sont vraiment liés ; dès lors que l’on dépasse le stade des mini-sites il faut vraiment les prendre en compte de façon très sérieuse…
Bien sur pour nous tout cela reste assez théorique vu notre distance par rapport aux principaux clients, mais cela doit nous pousser à travailler de manière toujours plus étroites avec nos clients agences web, de manière à maximiser la satisfaction des clients finaux…
24 juin 2010