La part des marché des boutiques en ligne a connu une croissance phénoménale ces dernières années, au point qu’il devient carrément difficile de trouver un internaute qui n’ait jamais rien acheter par l’intermédiaire d’internet…
Il est donc logique que la réalisation de telles boutiques virtuelles représente une part de plus en plus notable de notre activité.
Quelles sont les solutions (économiques) en présence ?
A ma droite les cousins des CMS du type de WordPress, Joomla, Drupal et autres CMS Made Simple, à savoir les solutions open-source permettant de mettre un tigre moteur dans votre projet de vente en ligne, et en l’espèce de disposer d’une colonne vertébrale ainsi que de différents modules fonctionnels, avec bien sur une interface d’administration élaborée.
Pour ne citer que ceux qui ont le plus retenu notre attention, il y a bien sur la « rolls » Magento, mais aussi le très performant OpenCart, ou encore, spécialement sur la France, la solution PrestaShop.
A ma gauche notre framework / générateur de sites web maison, développé en PHP, lequel dispose d’un robuste module de vente en ligne, d’une interface utilisateur intuitive et conviviale, et de la possibilité d’intégrer divers modules fonctionnels qui font partie de nos bases classiques.
Et qui va l’emporter ?
Et bien d’après nos techniciens pourtant peu susceptibles d’avoir des origines normandes,… ça dépend…;-)
L’intérêt de notre solution de framework en PHP est qu’elle est souple et flexible. La structure de la base de données reste simple, (à l’opposé par exemple de Magento ) et il n’y a aucune contrainte qui empêcherait de développer en plus des fonctionnalités spécifiques que souhaiteraient un client.
Par contre, nous ne bénéficions pas d’une communauté qui a développé divers modules pouvant être rapidement intégrés et configurés en fonction du besoin client. Du coup nous sommes parfois pénalisés car pour chaque « nouvelle » solution de transport ou de paiement, il nous faut développer (après avoir souvent beaucoup attendu des éléments qui tardent à venir) un module spécifique, en tenant compte des caractéristiques de la solution choisie (spécialement pour le transport). Il faut aussi que les développeurs soient rigoureux dans l’archivage, pour que nous puissions retrouver facilement ce qui a été fait si quelques mois ou années plus tard un autre client demande la même solution spécifique…
Au passage, il pourrait être intéressant de se poser la question de savoir si chaque entreprise doit forcément adopter la solution de paiement en ligne de sa banque, ou si il ne vaut pas mieux que les agences web clients sélectionnent/référencent une solution générique pour le paiement en ligne vers tous les clients, par exemple la solution du CIC…
A l’inverse, les solutions open-source disposent de nombreux modules qui peuvent être repris, et configurés simplement (après, dans certains cas, un peu de travail pour les fiabiliser). La contrainte est cependant double;
- D’une part il faut évaluer les différents modules, avant de sélectionner celui ou ceux qui semblent les plus intéressants (et ensuite, au fil des projets, essayer de faire progresser leurs fonctionnalités par des développement additionnel qui deviendront des standards).
- Et d’autre part il faut se focaliser sur les modules free, car si des modules payants peuvent s’avérer au départ plus performants, le fait qu’ils fassent souvent appel à des éléments distants (une manière de « verrouiller » le client) empêche d’apporter des modifications que le client pourrait demander au prestataire qui intègre une solution…
Un autre bémol provient du fait que beaucoup de solutions e-commerce (notamment Magento et OpenCart) sont développées dans un contexte anglophone, et dès lors qu’on utilise des caractères français (ou simplement plus exotiques) des problèmes peuvent se poser, notamment à la mise en ligne. Certes il existe des déclinaisons francophones, par exemple Fragento, mais on est sur des versions plus anciennes…
Sur l’aspect « caractères propres au français », PrestaShop bénéficie de l’avantage d’être davantage franco-français, en revanche son administration traîne une image moins favorable que celle de ses concurrents…
En conclusion, il n’y a pas de bonne solution, seulement l’impératif de bien comprendre en amont du projet ce que le client souhaite. Car que vous partiez sur Magento, avec un client choisissant des modules payants sur leur simple nom et en se disant qu’il réfléchira plus tard aux fonctionnalités qu’il souhaite, ou que vous partiez sur notre générateur de sites web en demandant successivement un grand nombre de solutions de paiement et surtout de transport spécifiques, les choses risquent de n’être ni très simples, ni très économiques…